Où sont passées les vraies connexions humaines ?

Il fut un temps où parler à un inconnu ne paraissait pas étrange. Où un simple sourire dans la rue n’était pas accueilli par un regard fuyant. Où s’intéresser sincèrement à quelqu’un ne semblait pas suspect. Aujourd’hui, j’ai l’impression que ce temps s’éloigne. Et ça me rend triste.

J’aime les gens. J’aime discuter, découvrir des histoires de vie, comprendre les autres, échanger des idées, rire avec des inconnus. J’aime ces petits moments suspendus où une conversation naît spontanément, où un regard devient complice, où le cœur s’ouvre.

Mais voilà… ces moments se font rares. De plus en plus rares.

J’ai le sentiment que nous vivons dans une époque du « chacun pour soi », où tout va trop vite, où l’on ne prend plus le temps. Les gens sont dans leur bulle. Les écouteurs vissés aux oreilles, les yeux rivés sur leur téléphone, les pensées ailleurs. On se croise, mais on ne se rencontre plus. On se parle en surface, mais on ne s’écoute plus vraiment.

Et moi, à force de tenter, d’ouvrir la porte, de tendre la main… je me sens de plus en plus frustrée. Parce que souvent, en retour, je ne reçois rien. Ou si peu. Une indifférence polie. Un silence gêné. Ou pire : un intérêt de façade qui s’évanouit dès qu’on tourne les talons.

Alors, petit à petit, l’envie d’aller vers les autres s’effrite. Je me referme un peu. J’ai moins d’élan. Moins de confiance. Parce qu’à force d’être déçue, je me protège. Et pourtant… j’ai encore envie d’y croire.

J’ai envie de croire qu’il existe encore des gens qui aiment discuter simplement, sans arrière-pensée. Des personnes curieuses, bienveillantes, humaines. Des âmes qui ont encore envie de rencontrer l’autre, pas juste de le « côtoyer ».

Peut-être que cet article ne résonnera pas chez tout le monde. Peut-être qu’il tombera dans l’indifférence générale. Mais si toi, en le lisant, tu t’es reconnu·e… sache que tu n’es pas seul·e.

Et que moi aussi, quelque part, j’attends encore qu’on me tende la main.

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