
Il y a des livres qui nous rappellent de belles vérités, simplement, sans grands discours.
La boutique des objets abandonnés de Marianne Cronin (éditions Nami) en fait partie.
Je ne vais pas encore tâen parler en dĂ©tail â ce sera pour ma chronique de mercredi â mais jâavais envie aujourdâhui de mâarrĂȘter sur le thĂšme de lâamitiĂ© intergĂ©nĂ©rationnelle, si joliment mis en lumiĂšre dans ce roman.
On croit souvent quâil faut avoir le mĂȘme Ăąge pour se comprendre, partager les mĂȘmes repĂšres, les mĂȘmes rĂ©fĂ©rences⊠Et pourtant, certaines des plus belles connexions naissent justement dans la diffĂ©rence.
Une amitiĂ© entre deux gĂ©nĂ©rations, câest un Ă©change de regards sur le monde.
Câest une oreille qui Ă©coute sans juger, une parole qui rassure, un rire partagĂ© qui traverse les annĂ©es.
Câest la sagesse qui rencontre la spontanĂ©itĂ©. La mĂ©moire qui croise la fraĂźcheur du prĂ©sent.
Ces liens sont rares, mais puissants.
Ils nous rappellent que lâamitiĂ© nâa pas dâĂąge, seulement un cĆur ouvert.
Quâon peut apprendre, aimer, se confier et grandir, quel que soit le nombre de bougies sur nos gĂąteaux respectifs. đ
En refermant ce roman, jâai repensĂ© Ă ces personnes dâautres gĂ©nĂ©rations qui ont marquĂ© ma vie â parfois juste par une phrase, un sourire, une prĂ©sence.
Elles mâont appris que la vie est plus riche quand on se relie, quand on ose Ă©couter au-delĂ des annĂ©es.
Et toi, as-tu dĂ©jĂ vĂ©cu une amitiĂ© âhors du tempsâ ?
Une de celles qui bousculent un peu et laissent une trace douce dans le cĆur ? đ«