Note : 9 / 10
Éditions Albin Michel
288 pages

Quatrième de couverture :
« CE LIVRE PARLE DE MOI. ET DE BITE, AUSSI.
Dans ce recueil de chroniques, je décortique l’histoire de ma masculinité depuis mon enfance, quand j’ai réalisé l’importance que prenait mon entrejambe. Enfin, l’entrejambe des autres, plutôt : les garçons de mon âge commençaient à démontrer qu’ils en avaient là-dedans, dans leur pantalon, et le monde entier ne jurait que par la Sainte Verge. Moi, je ne pratiquais pas. J’étais un athée du cul, en quelque sorte.
Ma vie n’est pas plus fascinante qu’une autre ; elle est un prétexte pour questionner le rôle que l’on réserve aux garçons, l’éducation d’un fils ou d’un élève, ainsi que l’omniprésence du sexe dans notre société. Pour réfléchir, aussi, à ce que nous sommes aujourd’hui et ce que nous pouvons devenir.
Je ne suis pas mégalo, je n’astique pas mon ego. J’écris ce bouquin pour le gamin que j’étais : pour lui faire gagner de précieuses années, pour qu’il sache qu’il n’est pas seul et pour rendre son attente moins pénible. Je l’écris aussi pour les pères, les mères, les familles, les amis et les entourages, de près comme de loin, d’un garçon qui ne se reconnaît pas dans ce que l’on attend de lui. Pour qu’ils sachent, qu’ils imaginent, qu’ils comprennent, qu’ils le protègent et surtout : pour qu’ils changent. »
Mon avis :
Quand Albin Michel nous a envoyé le programme prochain des publications de livres, j’avais vu celui-ci sans trop lire la quatrième de couverture à vrai dire. J’étais curieuse de le lire pourtant car je souhaitais en savoir plus sur le rapport qu’ont les hommes avec leur pénis, bite ou « teube » comme vous préférez. Je ne souhaitais pas le lire au collège car bon il faut l’avouer les adolescents ont un humour assez spécial avec les dessins de pénis et je ne souhaitais pas les choquer ^^.
Bref je l’ai lu pendant les vacances scolaires et quelle belle découverte. Thomas m’a touchée dans son récit et je me suis retrouvé dans certains passages en tant que femme dans ses propos. En tant que maman qui a un garçon qui aime et qui pratique la danse et qui souhaite se maquiller car je le fais et souhaite essayer.
J’en ai eu des remarques : « Ton fils il fait de la danse ! Mais c’est pour les filles », « Ton garçon il joue avec des poupées ça ne m’étonnerait pas qu’il tourne gay plus tard ». NON ET NON mon fils fait ce qu’il souhaite et même-ci il aime un garçon plus tard qu’est-ce que ça change ? Du moment qu’il soit heureux et ça ne changera rien à votre vie à vous.
Une chose que Thomas a souligné et ça je n’avais jamais fait attention ou alors je ne voulait pas le voir c’est que les marques de parfum par exemple ont beaucoup de travail à faire sur le non genré. Mais je ne vous en dis pas plus c’est à vous de découvrir ce super livre.
Je dirais que c’est une sorte d’autobiographie mais aussi plein de vérité sur notre société. Pourquoi un être humain qui née avec quelque chose entre les jambes doit être viril ? Montrer ses muscles ?
En tout cas merci Thomas pour cet ouvrage que mon fils lira certainement dans plusieurs années mais qui mérite d’être connu car oui nous avons encore beaucoup de chemin à faire sur l’acceptation des gens en tous genres, le regard des autres. Ne pas être comme les autres dérange et on nous range dans des cases si nous avons quelque chose entre les jambes ou non.